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duct of an Assembly engaged in a course of hasty or unjust legislation. An eminent politician, the leader of a great party, and surrounded by the élite of that party as his ministers and advisers, would have more at stake in the good conduct of public affairs, would be more practised and skilful in judging of exigencies, would apply himself to his task with a much deeper sense of permanent responsibility, and, as a consequence of all this, would be likely to carry with him a greater weight of opinion, than an Assembly of two or three hundred persons, whether composed of English lords, or of the elective representatives of French or American democracy.

To correct misstatements is so much more tedious a process than to commit them, that space fails us for pointing out, or even alluding to, a tenth part of those which compose the main bulk of Lord Brougham's pamphlet. But we have exhibited a sample; and what we have exhibited is a fair specimen of what remains behind. Let us hope that something has been done towards the more important purpose of vindicating the Revolution, and the Provisional Government, from as unjust aspersions as ever clouded the reputation of great actions and eminent characters.

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APPENDIX.

THE following are the passages, translations of which are given in the text:

From the Speech of M. de Tocqueville.

"Pour parler d'abord de ce que j'ai appelé la classe qui gouverne (remarquez que je prends ces mots dans leur acception la plus générale: je ne parle pas seulement de la classe moyenne, mais de tous les citoyens, dans quelque position qu'ils soient, qui possèdent et exercent des droits politiques) ; je dis donc que ce qui existe dans la classe qui gouverne m'inquiète et m'effraye. Ce que j'y vois, messieurs, je puis l'exprimer par un mot: les mœurs publiques s'y altèrent, elles y sont déjà profondément altérées; elles s'y altèrent de plus en plus tous les jours; de plus en plus aux opinions, aux sentiments, aux idées communes, succèdent des intérêts particuliers, des visées particulières, des points de vue empruntés à la vie et à l'intérêt privés.

"Mon intention n'est point de forcer la chambre à s'appesantir, plus qu'il n'est nécessaire, sur ces tristes détails; je me bornerai à m'adresser à mes adversaires eux-mêmes, à mes collègues de la majorité ministérielle.. Je les prie de faire pour leur propre usage une sorte de revue statistique des collèges électoraux qui les ont envoyés dans cette chambre; qu'ils composent une première catégorie de ceux qui ne votent

pour eux que par suite, non pas d'opinions politiques, mais de sentiments d'amitié particulière, ou de bon voisinage. Dans une seconde catégorie, qu'ils mettent ceux qui votent pour eux, non pas dans un point de vue d'intérêt public ou d'intérêt général, mais dans un point de vue d'intérêt purement local. A cette seconde catégorie, qu'ils en ajoutent enfin une troisième, composée de ceux qui votent pour eux pour des motifs d'intérêt purement individuels, et je leur demande si ce qui reste est très nombreux; je leuré demande si ceux qui votent par un sentiment public désintéressé, par suite d'opinions, de passions publiques, si ceux là forment la majorité des électeurs qui leur ont conféré le mandat de député; je m'assure qu'ils decouvriront aisément le contraire. Je me permettai encore de leur demander si, à leur connaissance, depuis cinq ans, dix arts, quinze ans, le nombre de ceux qui votent pour eux par suite d'intérêts personnels et particuliers ne croît pas sans cesse; si le nombre de ceux qui votent pour eux par opinion politique ne décroît pas sans cesse? Qu'ils me disent enfin si autour d'eux, sous leurs yeux, il ne • s'établit pas peu à peu, dans l'opinion publique, une sorte de tolérance singulière pour les faits dont je parle, si peu à peu il ne se fait pas une sorte de morale vulgaire et basse, suivant laquelle l'homme qui possède des droits politiques se doit à lui-même, doit à ses enfans, à sa femme, à ses parents, de faire un usage personnel de ces droits dans leur intérêt; si cela ne s'élève pas graduellement jusqu'à devenir une espèce de devoir de père de famille? Si cette morale nouvelle, inconnue dans les grands temps de notre histoire, inconnue au commencement de notre Révolution, ne se développe pas de

plus en plus, et n'envahit pas chaque jour les esprits. Je le leur demande?

"Je crois, messieurs, qu'on peut, sans blesser personne, dire que le gouvernement a ressaisi, dans ces dernières années surtout, des droits plus grands, une influence plus grande, des prérogatives plus considérables, plus multiples, que celles qu'il avait possédées à aucune autre époque. Il est devenu infiniment plus grand que n'auraient jamais pu se l'imaginer, non seulement ceux qui l'ont donné, mais même ceux qui l'ont reçu en 1830. . . . C'est en ressaisissant de vieux pouvoirs qu'on croyait avoir abolis en juillet, en faisant revivre d'anciens droits qui semblaient annulés, en remettant en vigeur d'anciennes lois qu'on jugeait abrogées, en appliquant les lois nouvelles dans un autre sens que celui dans lequel elles avaient été faites, c'est par tous ces moyens détournés, par cette savante et patiente industrie, que le gouvernement a enfin repris plus d'action, plus d'activité et d'influence, qu'il n'en avait peut-être jamais eu en France en aucun temps. Et pensez

vous, messieurs, que cette manière que j'ai appelée tout à l'heure détournée et subreptice, de regagner peu à peu la puissance, de la prendre en quelque sorte par surprise, en se servant d'autres moyens que ceux que la constitution lui avait donnés; croyez-vous que ce spectacle étrange de l'adresse et du savoir-faire donné publiquement pendant plusieurs années, sur un si vaste théâtre, à toute une nation qui le regarde, croyez-vous que tel spectacle ait été de nature à améliorer les mœurs publiques?... Ils croient que la révolution qui s'est opérée depuis quinze ans dans les droits du pouvoir était nécessaire, soit; et ils ne l'ont pas fait par

un intérêt particulier: je le veux croire; mais il n'est pas moins vrai qu'ils l'ont opérée par des moyens que la moralité publique désavoue; il n'est pas moins vrai qu'ils l'ont opérée en prenant les hommes, non par leur côté honnête, mais par leur mauvais côté —par leurs passions, par leur faiblesse, par leur intérêt, souvent par leurs vices. C'est ainsi que tout en voulant peutêtre un but honnête, ils ont fait des choses qui ne l'étaient pas. Et pour faire ces choses il leur a fallu appeler à leur aide, honorer de leur faveur, introduire dans leur compagnie journalière, des hommes qui ne voulaient ni d'un but honnête, ni de moyens honnêtes, qui ne voulaient que la satisfaction grossière de leurs intérêts privés, à l'aide de la puissance qu'on leur confiait. Je ne regarde pas ce fait comme un fait isolé; je le considère comme le symptôme d'un mal général, le trait le plus saillant de toute une politique : en marchant dans les voies que vous aviez choisies, vous aviez besoin de tels hommes.

...

...

"Pour la première fois depuis quinze ans, j'éprouve une certaine crainte pour l'avenir; et ce qui me prouve que j'ai raison, c'est que cette impression ne m'est pas particulière je crois que je puis en appeler à tous ceux qui m'écoutent, et que tous me répondront que dans les pays qu'ils représentent, une impression analogue subsiste; qu'un certain malaise, une certaine crainte a envahi les esprits; que, pour la première fois peut-être depuis seize ans, le sentiment, l'instinct de l'instabilité, ce sentiment précurseur des révolutions, qui souvent les annonce, qui quelquefois les fait naître, que ce sentiment existe à un dégré très grave dans le pays. . . Est-ce que vous ne ressentez-pas, par une sorte d'intui

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