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the intervention of government cannot always practically stop short at the limit which defines the cases intrinsically suitable for it. In the particular circumstances of a given age or nation, there is scarcely anything, really important to the general interest, which it may not be desirable, or even necessary, that the government should take upon itself, not because private individuals cannot effectually perform it, but because they will not. At some times and places there will be no roads, docks, harbours, canals, works of irrigation, hospitals, schools, colleges, printing presses, unless the government establishes them; the public being either too poor to command the necessary resources, or too little advanced in intelligence to appreciate the ends, or not sufficiently practised in conjoint action to be capable of the means. This is true, more or less, of all countries inured to despotism, and particularly of those in which there is a very wide distance in civilization between the people and the government: as in those which have been conquered and are retained in subjection by a more energetic and more cultivated people. In many parts of the world, the people can do nothing for themselves which requires large means and combined action; all such things are left undone, unless done by the state. In these cases, the mode in which the government can most surely demonstrate the sincerity with which it intends the greatest good of its subjects, is by doing the things which are made incumbent on it by the helplessness of the public, in such a manner as shall tend not to increase and perpetuate but to correct that helplessness. A good government will give all its aid in such a shape, as to encourage and nurture any rudiments it may find of a spirit of individual exertion. It will be assiduous in removing obstacles and discouragements to voluntary enterprize, and in giving whatever facilities and whatever direction and guidance may be necessary: its pecuniary means will be applied, when practicable, in aid of private efforts rather than in supersession of them, and it will call into play its machinery of rewards and honours to elicit

such efforts. Government aid, when given merely in default of private enterprize, should be so given as to be as far as possible a course of education for the people in the art of accomplishing great objects by individual energy and voluntary co-operation.

I have not thought it necessary here to insist on that part of the functions of government which all admit to be indispensable, the function of prohibiting and punishing such conduct on the part of individuals in the exercise of their freedom, as is clearly injurious to other persons, whether the case be one of force, fraud, or negligence. Even in the best state which society has yet reached, it is lamentable to think how great a proportion of all the efforts and talents in the world are employed in merely neutralizing one another. It is the proper end of government to reduce this wretched waste to the smallest possible amount, by taking such measures as shall cause the energies now spent by mankind in injuring one another, or in protecting themselves against injury, to be turned to the legitimate employment of the human faculties, that of compelling the powers of nature to be more and more subservient to physical and moral good.

APPENDIX.

LATEST INFORMATION ON THE FRENCH INDUSTRIAL ASSOCIATIONS. (From (From "Nouveau Traité d'Economie Politique," by M. Villiaumé. Paris, 1857.)

1. Associations between the labourers and the employer.

"En Mars 1847, M. Paul Dupont, gérant d'une imprimerie de Paris, eut l'idée d'associer ses ouvriers en leur promettant le dixième des bénéfices. Il en emploie habituellement trois cents, dont deux cents travaillent aux pièces et cent à la journée. Il emploie, en outre, cent auxiliaires, qui ne font pas partie de l'association.

"La part de bénéfice avenant aux ouvriers ne leur vaut guère, en moyenne, qu'une quinzaine de jours de travail; mais ils reçoivent leur salaire ordinaire suivant le tarif établi dans toutes les grandes imprimeries de Paris; et, de plus, ils ont l'avantage d'être soignés dans leurs maladies aux frais de la communauté, et de recevoir 1 fr. 50 cent. de salaire par jour d'incapacité de travail. Les ouvriers ne peuvent retirer leur part dans les bénéfices que quand ils sortent de l'association. Chaque année, cette part, qui est représentée tant en matériel qu'en rentes sur l'Etat, s'augmente par la capitalisation des intérêts, et crée ainsi une réserve à l'ouvrier.

"M. Dupont et les capitalistes, ses commanditaires, trouvent dans cette association un profit bien supérieur à celui qu'ils auraient; les ouvriers, de leur côté, se félicitent chaque jour de l'heureuse idée de leur patron. Plusieurs d'entre eux, encouragés à la réussite de l'établissement, lui ont fait obtenir une médaille d'or en 1849, une médaille d'honneur à l'Exposition Universelle de 1855; et quelquesuns même ont reçu personellement la récompense de leurs découvertes et de leurs travaux. Chez un patron ordinaire, ces braves gens n'auraient pas eu le loisir de poursuivre leurs inventions, à moins que d'en laisser tout l'honneur à celui qui n'en était pas

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l'auteur; tandis qu'étant associés, si le patron eût été injuste, deux cents hommes eussent fait redresser ses torts.

"J'ai visité moi-même cet établissement, et j'ai pu m'assurer du perfectionnement que cette association apporte aux habitudes des ouvriers.

"M. Gisquet, ancien préfet de police, est propriétaire depuis long-temps d'une fabrique d'huile à Saint-Denis, qui est la plus importante de France, après celle de M. Darblay, de Corbeil. Lorsqu'en 1848 il prit le parti de la diriger lui-même, il rencontra des ouvriers habitués à s'enivrer plusieurs fois par semaine, et qui, pendant le travail, chantaient, fumaient, et quelquefois se dispu taient. On avait maintes fois essayé sans succès de changer cet état de choses; il y parvint par la prohibition faite à tous ses ouvriers de s'enivrer les jours de travail, sous peine d'exclusion, et par la promesse de partager entre eux, à titre de gratification annuelle, 5 p. 100 de ses bénéfices nets, au prorata des salaires, qui, du reste, sont fixés aux prix courants. Depuis ce moment, la réforme a été complète; il se voit entouré d'une centaine d'ouvriers pleins de zèle et de dévouement. Leur bien-être s'est accru de tout ce qu'ils ne dépensent pas en boissons, et de ce qu'ils gagnent par leur exactitude au travail. La gratification que M. Gisquet leur accorde, leur a valu, en moyenne, chaque année, l'équivalent de leur salaire pendant six semaines.

"L'un des patrons qui comprirent le mieux l'association avec les ouvriers est M. Leclaire, entrepreneur de peinture en bâtiments, à Paris. Dès 1842, sur les conseils de quelques économistes, il associa ses deux cents ouvriers, en leur promettant la moitié du bénéfice net outre leur salaire, qui était toujours au moins égal au taux courant. Une amélioration extraordinaire se manifesta tout à coup dans les habitudes de ses ouvriers, qui devinrent des modèles d'exactitude et de probité. M. Leclaire introduisit l'usage du blanc de zinc au lieu du blanc de céruse, qui était souvent mortel pour les ouvriers. Les immenses travaux que lui nécessita cette heureuse innovation l'ont tellement fatigué, qu'il se vit forcé de s'adjoindre deux associés en titre, qu'il choisit parmi ses anciens ouvriers; et depuis 1853, la part du bénéfice partagée entre les ouvriers n'est plus que du quart, ce dont ceux-ci sont encore satisfaits. Quant à M. Leclaire, quoiqu'il ait toujours banni la fraude, qui n'est que

trop fréquente dans sa profession, il a toujours pu soutenir la concurrence et acquérir une belle aisance, malgré l'abandon d'une si large part de ses profits. Assurément, il n'y est parvenu que parce que l'activité inusitée de ses ouvriers, et la surveillance qu'ils exerçaient les uns sur les autres dans les nombreux chantiers, avaient compensé la diminution de ses profits personnels."

"M. Beslay, ancien député de 1830 à 1839, et représentant du peuple à l'Assemblée constituante, a fondé un atelier important de machines à vapeur à Paris, dans le faubourg du Temple. Il eut l'idée d'associer dans ce dernier établissement ses ouvriers, dès le commencement de 1847. Je transcris ici cet acte d'association, que l'on peut regarder comme l'un des plus complets de tous ceux faits entre patrons et ouvriers."

2. Associations of labourers among themselves.

"Dès 1851, il existait à Paris environ cent cinquante associations d'ouvriers qui avaient réussi, la plupart même sans aucun secours. Les événements politiques de la fin de cette année, et les rivalités de patrons jaloux, en firent dissoudre le plus grand nombre. L'on n'en compte plus en 1857 que vingt-trois à Paris, qui, presque toutes, prospèrent. Je vais brièvement examiner la situation de quelques-unes.

"Après les journées de juin 1848, le travail était suspendu dans le faubourg Saint-Antoine, occupé surtout, comme on le sait, par les fabricants de meubles. Quelques menuisiers en fauteuils firent un appel à ceux qui seraient disposés à travailler ensemble. Sur six à sept cents de cette profession, quatre cents se firent inscrire. Mais comme le capital manquait, neuf hommes des plus zélés commencèrent l'association avec tout ce qu'ils possédaient; savoir, une valeur de 369 francs en outils, et 135 francs 20 centimes en argent.

"Leur bon goût, leur loyauté et l'exactitude de leurs fournitures augmentant leurs débouchés, les associés furent bientôt au nombre de cent huit. Ils reçurent de l'Etat une avance de 25 mille francs, remboursables en quatorze ans par annuité, à raison de 3 fr. 75 c. pour cent d'intérêt.

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"En 1857, le nombre des associés est de soixante-cinq, celui des auxiliaires de cent en moyenne. Tous les associés votent pour l'election d'un conseil d'administration de huit membres, et d'un

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