mais il ne faudrait pas un jour d'étude à ces littérateurs pour retrouver ou acquérir une connaissance aussi élémentaire. Il n'en est pas de même de l'analyse radicale: celle-ci fait complètement défaut dans l'étude des Langues; l'enfance n'a d'autre guide, pour pénétrer dans le dédale des pensées si variées que renferme chacun des termes de la phrase, que les explications, trop insuffisantes, des maîtres ou des recueils spéciaux qui sont consultés trop tard, et servent ainsi plutôt à redresser les erreurs qu'à les prévenir. Nous avons dû créer cette dernière analyse; nous l'avons fait en fixant toujours le but auquel nous tendons. On pourrait donc inventer beaucoup d'autres analyses radicales, et parmi elles, sans aucun doute, une analyse plus philosophique; mais peut-être en trouverait-on difficilement une qui se prêtât mieux à la théorie d'une Langue universelle. S Ier. Caractères employés pour analyser les Langues. Nous extrayons de diverses Langues les sons et les articulations les plus usitées, et nous composons notre matériel alphabétique de quinze voyelles et de seize consonnes. Parmi ces caractères, dix voyelles et dix consonnes sont spécialement affectées à l'analyse radicale; le reste s'applique à l'analyse grammaticale. Voici le tableau de ces caractères : Radicales. VOYELLES. a, e, i, CONSONNES. 0, u douces b, g, d, v, j, a, ε, y, ω, 8 fortes p, c, t, f, h, pronon française. (a) (e) (in) (0) (ou) (â) (ê) Grammaticales. â, é, ê, ô, û, prononcez.... (an) (et) (eu) (on) (un) (k) (ch) l, m, n, r, s, z(4) (1) Les analogies continuelles que présente la Langue analytique justifieront le choix de nos caractères et l'ordre dans lequel nous les présentons. Chaque lettre devant représenter ou un son ou une articulation, on voit que l'orthographe des mots sera exactement la peinture de la prononciation, et n'offrira pas les difficultés que présentent les Langues modernes sous ce rapport. S II. Analyse grammaticale. Cette analyse s'effectue de la manière la plus élémentaire et en suivant les principes grammaticaux usités dans toutes les Langues. Nous distinguons les espèces des mots et les relations de ces mots entre eux. Comme le radical commence toujours par une voyelle, nous pou vons convenir que la première consonne placée dans un mot avant la première voyelle du radical indiquera l'espèce de ce mot; de là les conventions suivantes : ido plaisir S'il n'y a pas de consonne avant la première voyelle, c'est que le mot représente un substantif. Exemple. b avant la Ire lettre du radical indique l'adjectif qualificatif. bagu-faible • l'interjection. l'adv. non dérivé d'un subst. z la particule qui compose des mots ou qui modifie la phrase. appartienne à l'analyse grammaticale, et si on place avant elle une des consonnes grammaticales, il est aisé de comprendre que toutes les relations des mots entre eux auront leur traduction analytique facile à distinguer. Ne pouvant entrer, dans cette Introduction, dans tous les détails de notre travail, nous nous contenterons de citer quelques exemples tirés de plusieurs langues très connues. Apparent rari EXEMPLE LATIN. nantes in gurgite vasto. glotaglo bojyfa clacehia tit yduvoo bopijio (1). gl—lo Apparent Verbe (g), sans complément direct (1 au commencement), au mode indicatif (1 de la fin), au présent (la voyelle finale n'étant pas précédée d'une autre voyelle), à la troisième personne du pluriel (∞), soit. . . . Adjectif qualificatif (b), qualifiant le sujet de la phrase (a) et comme lui au pluriel masculin, soit. . . rari: nantes : in: gurgite : vasto: Participe présent (c), n'ayant pas de complé- b. (1) Les parties en italique appartiennent au radical et le reste est du ressort de l'analyse grammaticale. To: be: or : not: to : be : that : is : the : EXEMPLE ANGLAIS. To be or not to be that is the question. Préposition (t), précédant l'infinitif pour l'annoncer (a), Verbe (g), sans complément direct (1), au mode infi- Conjonction (v), annonçant l'alternative ou (e), soit. ta gl-s ve jeb ta gl-s Pronom (d), démonstratif (o), ne se rapportant pas question Substantif (pas de caractéristique), lié au sujet et pouvant être considéré lui-même comme sujet (a), soit (1). . ὀχθήσας δ' ἄρα εἶπε πρὸς ὅν μεγαλήτορα θυμόν. gli a a Participe (c), sans complément (1), dans une des circonstances particulières au mode infinitif (s), expri (1) Nous ne mentionnons pas le genre, parce que l'anglais n'en rend pas compte. Nous supposons tous ses substantifs communs du genre masculin. άρα : εἶπε : προς : mant l'aoriste (i), sujet dans la phrase (a), au singulier (la finale est douce), au masculin (finale non précédée de r ou s), soit. Particule (z), servant de liaison dans la phrase Conjonction (v), explicative (ɛ), indiquant con- Verbe ayant pour complément les paroles qui yahropa Adjectif qualificatif (b), qualifiant le substantif, θυμόν : Substantif (pas de caractéristique), complément cl -sia za Vεj g-lii tyb pio b- o EXEMPLE ALLEMAND. Reden erhöhet der Menschen Geschlecht hoch über die Thiere. usa godevli y albaby egatse jube tivi S «Sw. Substantif (pas de caractéristique), neutre (s), sujet de la phrase (a), soit. . . Reden : erhöhet : Verbe ayant un complément (g), au mode in |