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proprietors who lease their estates at fixed rents. It establishes a community of interests, and relations of kindness between the proprietors and the metayers; a kindness which I have often witnessed, and from which result great advantages in the moral condition of society. The proprietor, under this system, always interested in the success of the crop, never refuses to make an advance upon it, which the land promises to repay with interest. It is by these advances, and by the hope thus inspired, that the rich proprietors of land have gradually perfected the whole rural economy of Italy. It is to them that it owes the numerous systems of irrigation which water its soil, as also the establishment of the terrace culture on the hills: gradual but permanent improvements, which common peasants, for want of means, could never have effected, and which could never have been accomplished by the farmers, nor by the great proprietors who let their estates at fixed rents, because they are not sufficiently interested. Thus the interested system forms of itself that alliance between the rich proprietor, whose means provide for the improvement of the culture, and the metayer, whose care and labours are directed, by a common interest, to make the most of these advances."

But the testimony most favourable to the system is that of Sismondi, which has the advantage of being specific, and from accurate knowledge; his information being not that of a traveller, but of a resident proprietor, intimately acquainted with rural life. His statements apply to Tuscany generally, and more particularly to the Val di Nievole, in which his own property lay, and which is not within the supposed privileged circle immediately round Florence. It is one of the districts in which the size of farms appears to be the smallest. The following is his description of the dwellings and mode of life of the metayers of that district.*

"Cette maison, bâtie en bonnes murailles à chaux et à

* From his Sixth Essay, formerly referred to.

ciment, a toujours au moins un étage, quelquefois deux, audessus du rez-de-chaussée. Le plus souvent on trouve à ce rez-de-chaussée la cuisine, une étable pour deux bêtes à corne, et le magasin, qui prend son nom, tinaia, des grandes cuves (tini) où l'on fait fermenter le vin, sans le soumettre au pressoir c'est là encore que le métayer enferme sous clé ses tonneaux, son huile, et son blé. Presque toujours il possède encore un hangar appuyé contre la maison, pour qu'il puisse y travailler à couvert à raccommoder ses outils, au à hacher le fourrage pour son bétail. Au premier et au second étage sont deux, trois, et souvent quatre chambres à lit.... La plus spacieuse et la mieux aérée de ces chambres est en général destinée par le métayer, pendant les mois de Mai et de Juin, à l'éducation des vers à soie: de grands coffres pour enfermer les habits et le linge, et quelques chaises de bois, sont les principaux meubles de ces chambres; mais une nouvelle épouse y apporte toujours sa commode de bois de noyer. Les lits sont sans rideaux, sans tour de lit; mais sur chacun, outre un bon garde-paille rempli de la paille élastique du blé de Turquie, on voit un ou deux matelas en laine, ou, chez les plus pauvres, en étoupe, une bonne couverture piquée, des draps de forte toile de chanvre, et sur le meilleur lit de la famille, un tapis de bourre de soie qu'on étale les jours de fête. Il n'y a de cheminée qu'à la cuisine; dans la même pièce ou trouve toujours la grande table de bois où dîne la famille, avec ses bancs; le grand coffre, qui sert en même temps d'armoire pour conserver le pain et les provisions, et de pétrin; un assortiment assez complet et fort peu coûteux de pots, de plats et d'assiettes en terre cuite; une ou deux lampes de laiton, un poids à la romaine, et au moins deux cruches en cuivre rouge pour puiser et pour conserver l'eau. Tout le linge et tous les habits de travail de la famille ont été filés par les femmes de la maison. Ces habits, tant pour les hommes que pour les femmes, sont de l'étoffe qu'ils nomment mezza lana si elle est épaisse, mola si elle est légere. La trame est un gros fil ou de chanvre ou

d'étoupe, le remplissage est de laine ou de coton; elle est teinte par les mêmes paysannes qui l'ont filée. On se figurerait difficilement combien, pur un travail assidu, les paysannes savent accumuler et de toile et de mezza lana; combien de draps se trouvent au dépôt commun: combien chaque membre de la famille a de chemises, de vestes, de pantalons, de jupons, et de robes. Pour le faire comprendre, nous joignons en note une partie de l'inventaire de la famille de paysans que nous connaissons le mieux; elle n'est ni parmi les plus pauvres ni parmi les plus riches, et elle vit heureuse par son travail sur la moitié des récoltes de moins de dix arpens de terre.* Cette épouse avait eu 50 écus de dot, dont 20 payés comptant, et le reste à terme, à 2 écus par année. L'écu de Toscane vaut 6 francs. La dot la plus commune pour les paysannes, dans le reste de la Toscane où les métairies sont plus grandes, est de 100 écus, 600 francs."

When a

Is this poverty, or consistent with poverty? common, M. de Sismondi even says the common, marriage portion of a metayer's daughter is 24l. English money, equivalent to at least 50l. in Italy and in that rank of life; when

"Inventaire du trousseau de Jeanne, fille de Valente Papini, à son mariage avec Giovacchino Landi, le 29 Avril 1835, à Porta Vecchia, près Pescia:

"28 chemises, 3 robes de bourre de soie en couleur, 4 robes de fleuret de soie en couleur, 7 robes d'indienne ou toile de coton, 2 robes de travail d'hiver (mezza lana), 3 robes et jupons de travail d'été (mola), 3 jupes blanches, 5 tabliers de toile peinte, 1 tablier de sole noir, 1 tablier de mérinos noir, 9 tabliers de travail (mola) en couleur, 4 mouchoirs blancs, 8 mouchoirs en couleur, 3 mouchoirs de soie, 2 voiles brodés et 1 voile de tulle, 3 essuie-mains, 14 paires de bas, 2 chapeaux, l'un de feutre, l'autre de paille fine: 2 camées d'or, 2 boucles d'oreilles en or, 1 chapelet avec deux piastres romaines, 1 collier de corail avec sa croix d'or. Toutes les épouses plus riches ont de plus la veste di seta, la grande robe de toilette, de soie, qu'elles ne portent que quatre ou cinq fois dans leur vie.

"Les hommes n'ont point de trousseaux: l'epoux en se mariant n'avait que 14 chemises, et le reste en proportion. Il n'a encore à présent que 13 paires de draps, tandis que dans la famille de sa femme il y en a 30 paires."

one whose dowry is only half that amount, has the wardrobe described, which is represented by Sismondi as a fair average; the class must be fully comparable, in general condition, to a large proportion even of capitalist farmers in other countries; and incomparably above the day-labourers of any country, except a new colony, or the United States. Very little can be inferred, against such evidence, from a traveller's impression of the poor quality of their food. Its unexpensive character may be rather the effect of economy than of necessity. Costly feeding is not the favourite luxury of a southern people; their diet in all classes is principally vegetable, and no peasantry on the Continent has the superstition of the English labourer respecting white bread. But the nourishment of the Tuscan peasant, according to Sismondi, "is wholesome and various: its basis is an excellent wheaten bread, brown, but pure from bran and from all mixture." "Dans la mauvaise saison, il ne fait que deux repas par jour à dix heures du matin il mange sa pollenta, à l'entrée de la nuit il mange la soupe, puis du pain avec quelque assaisonnement (companatico). En été il fait trois repas, à huit heures, à une heure, et au soir, mais il n'allume de feu qu'une seule fois par jour, pour son diner, qui se compose de soupe, puis d'un plat ou de viande salée ou de poisson sec, ou de haricots, ou d'herbages, qu'il mange avec du pain. La viande salée n'entre que pour une quantité bien minime dans cet ordinaire, car il estime que quarante livres de porc salé par individu suffisent amplement à sa provision de l'année; il en met deux fois par semaine un petit morceau dans son potage. Le dimanche il a toujours sur sa table un plat de viande fraîche, mais un morceau qui ne pèse qu'une livre ou une livre et demie suffit à toute la famille, quelque nombreuse qu'elle soit. Il ne faut point oublier que le paysan Toscan récolte en général de l'huile d'olive pour son usage: il s'en sert, non seulement pour s'éclairer, mais pour assaisonner tous les végétaux qu'il apprête pour sa table, et qui deviennent ainsi bien plus

savoureux et plus nutritifs. A déjeuner il mange du pain, et quelquefois du fromage et des fruits; à souper, du pain et de la salade. Sa boisson se compose du vin inférieur du pays, et de la vinelle ou piquette faite d'eau fermentée sur le marc du raisin. Il réserve cependant toujours quelque peu de son meilleur vin pour le jour où il battra son grain, et pour quelques fêtes qui se célébrent en famille. Il estime à dix barils de vinelle par année (environ cinquante bouteilles) et à cinq sacs de froment (environ mille livres de pain) la portion requise pour un homme fait."

The remarks of Sismondi on the moral influences of this state of society are not less worthy of attention. The rights and obligations of the metayer being fixed by usage, and all taxes and rates being paid by the proprietor, "le métayer a les avantages de la propriété sans l'inconvénient de la défendre. C'est au propriétaire qu'avec la terre appartient la guerre: pour lui il vit en paix avec tous ses voisins; il n'a à leur égard aucun motif de rivalité ou de défiance; il conserve la bonne harmonie avec eux, comme avec son maître, avec le fisc et avec l'église il vend peu, il achète peu, il touche peu d'argent, mais personne ne lui en demande. On a souvent parlé du caractère doux et bienveillant des Toscans, mais on n'a point assez remarqué la cause qui a le plus contribué à préserver cette douceur: c'est celle qui a soustrait tous les agriculteurs, formant plus des trois quarts de la population, à presque toute occasion de querelle." The fixity of tenure which the metayer, so long as he fulfils his known obligations, possesses by usage, though not by law, gives him the local attachments, and almost the strong sense of personal interest, characteristic of a proprietor. "Le métayer vit sur sa métairie comme sur son héritage, l'aimant d'affection, travaillant à la bonifier sans cesse, se confiant dans l'avenir, et comptant bien que ses champs seront travaillés après lui par ses enfans et les enfans de ses enfans. En effet, le plus grand nombre des métayers vivent de génération en génération sur la même terre; ils la connaissent en détail avec une

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