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Thursday, June 24

FRENCH A-ELEMENTARY

(FIRST AND SECOND YEARS)

1920

2 p.m. Two hours

A. (35 points.) Translate into English.

"Ecoute," dit-elle, "il y a quatre ans (tu en avais huit alors, et moi quatorze), il s'est passé dans notre famille des choses merveilleuses et fatales que mon père et mes frères ont toujours ignorées. Tu te souviens de cette cabane qu'ils bâtirent au bord de la mer, pour se dérober à de nombreux et puissants persécuteurs? Un soir, mon père et mes frères étaient à la chasse: las d'avoir couru depuis le matin par les bois, tu venais de t'endormir d'un profond sommeil, bercé par le bruit monotone de la pluie sur la cabane; la nuit était tombée depuis longtemps, et mon père et mes frères ne rentraient pas encore. Enfin j'entendis heurter à la porte, et j'ouvris, croyant leur ouvrir. C'était un voyageur qui sollicitait, pour un instant, un abri et un foyer. Il entra. Pendant qu'il faisait sécher ses habits devant l'âtre (hearth), je vis avec surprise une douce et vague lumière courir sur ses cheveux blonds. J'attribuai cela d'abord au reflet du foyer; mais le foyer s'éteignit, et le front du voyageur resta lumineux. Alors je reconnus Apollon."Grand Dieu!” m'écriai-je, en joignant les mains, "que voulez-vous de moi ?”—“Rien,” me répondit-il, “rien qu'un abri; mais le temps va se faire beau, et je pars; reçois ce baiser d'adieu."—MOREAU.

B. (27 points.) Translate into French:

(1) Apollo was a Greek god; I doubt whether he ever really existed. (2) But the Greeks believed that he existed and that is almost the same thing. (3) One day some men were hunting in a forest; with them there was a little girl who was only fifteen years old. (4) One of the hunters was her father; the others were her brothers; she liked to follow them through the woods. (5) It had rained all day, and night had just fallen when they saw an old cabin. (6) The little girl was very tired and they all went into the cabin to rest. (7) Soon she fell asleep; after having slept a few minutes she was awakened. (8) Someone was knocking at the door; the men had probably gone out, for she could see no one in the cabin. (9) She opened the door and she saw before her Apollo, who had come to seek a shelter.

(THIS EXAMINATION IS CONTINUED ON PAGE 2)

C. (8 points.) Answer in complete French sentences the following questions, writing out all numbers in full:

1. Depuis quand étudiez-vous le français ?

2. Dites ce que vous faites et ce que vous dites quand vous rencontrez un ami dans la rue.

3. Dans quel pays et à quelle date êtes-vous né?

4. Quel temps faisait-il quand vous vous êtes levé ce matin?

D. (30 points.) Answer the following questions:

1. Write the first person plural and the third person plural of the present
indicative, of the past definite (preterite), and of the present sub-
junctive of aller, craindre, recevoir, voir (24 forms in all).

2. Conjugate throughout in the tense found, making all italicized pronouns
correspond in person and number and making all other necessary
changes in form: C'est moi (etc.) qui me sers (etc.) du mien (etc.).
3. In the following sentence write all verbs in the past indefinite (perfect)
indicative in French, making all other necessary changes in form and
agreement: Marie et sa mère nous visitent à la campagne, elles se
lèvent de bonne heure, elles descendent et entrent dans la salle à
manger, elles se mettent à table et elles déjeunent bien.

4. In the following sentences write all forms in the plural, making all neces-
sary changes in form and agreement: (a) Votre vieux général français
est plus courageux que le nôtre. (b) Ce beau chapeau bleu est celui
de cette dame. (c) Ce monsieur-là a un fils. C'est un très bel enfant.
5. (a) In which of the following words is 7 (or l) sounded as in the French

word il: la fille, la ville, la vieille, le fils, le village, tranquille, gentil, mille? (b) What is a cedilla in French, where does it occur, and what effect has it on pronunciation? Give three examples.

FRENCH B

INTERMEDIATE FRENCH

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1. Je ne pus contenir ma surprise quand il me dit, avec une bonté toute paternelle, qu'il ne s'attendait pas à être le gardien du fils après l'avoir été du père, mais qu'il espérait qu'il ne s'en trouverait pas plus mal; qu'il avait assisté aux derniers moments de ce vieillard, et qu'en apprenant mon nom il avait voulu m'avoir à son bord1; il me parlait le meilleur français avec une douceur mélancolique dont l'expression ne m'est jamais sortie de la mémoire. Il m'offrit de rester à son bord, sur parole de ne faire aucune tentative d'évasion. J'en donnai ma parole d'honneur, sans hésiter, à la manière des jeunes gens de dix-huit ans, et me trouvant beaucoup mieux à bord de la Victoire que sur quelque ponton; étonné de ne rien voir qui justifiât les préventions qu'on nous donnait contre les Anglais, je fis connaissance avec les officiers du bâtiment, que mon ignorance de la mer et de leur langue amusait beaucoup, et qui se divertirent à me faire connaître l'une et l'autre, avec une politesse d'autant plus grande que leur amiral me traitait comme son fils. -ALFRED DE VIGNY

2. LE COMTE.-Oh! ce n'est pas romanesque, j'en conviens, mais c'est vrai! ou plutôt c'est juste, et naturel! Le toit de famille est fait pour abriter2 la famille, c'est-à-dire le père, la mère et les enfants: hors de là, rien . . . on ne partage pas son chez soi! et cette personne, à demi étrangère, qui est toujours là, qu'il faut faire entrer dans toutes ses dispositions, pour qui il faut déranger tous ses arrangements, à qui il faut réserver une place partout, à table, en voiture, au spectacle, en voyage . . . cette personne, fûtelle charmante comme Hélène, devient à la longue une gêne,3 un fardeau. ... Convenez-en, ma mère, il en est ainsi même pour vous! j'ai vingt fois observé que la vue d'Hélène vous causait une impatience, une irritation. LA COMTESSE.-Qui partaient chez moi d'un sentiment tout différent du vôtre, mon fils. Hélène n'est que ma nièce, après tout, tandis que Berthe est ma petite-fille! Eh bien! même ici, Berthe est éclipsée par elle! J'ai beau parer Berthe des plus élégantes toilettes, dès qu'Hélène paraît avec sa petite robe de mousseline et un bout de ruban dans les cheveux. Berthe ne compte plus, on ne la regarde plus.

...

...

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' on board his ship. 2 shelter.

3

annoyance.

(SEE NEXT PAGE)

-EUGÈNE SCRIBE

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