Œuvres de J. J. Rousseau: avec des notes historiques, Том 13

Передня обкладинка
Lefèvre, 1819
 

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Популярні уривки

Сторінка 187 - En effet, comment nous laissons-nous émouvoir à la pitié, si ce n'est en nous transportant hors de nous et nous identifiant avec l'animal souffrant, en quittant, pour ainsi dire, notre être pour prendre le sien ? Nous ne souffrons qu'autant que nous jugeons qu'il souffre; ce n'est pas dans nous, c'est dans lui que nous souffrons.
Сторінка 187 - Les affections sociales ne se développent en nous qu'avec nos lumières. La pitié , bien que naturelle au cœur de l'homme , resterait éternellement inactive sans l'imagination qui la met en jeu. Comment nous laissons-nous émouvoir à la pitié ? en nous transportant hors de nousmêmes; en nous identifiant avec l'être souffrant. Nous ne souffrons qu'autant que nous jugeons qu'il souffre; ce n'est pas dans nous, c'est dans lui que nous souffrons.
Сторінка 185 - Quand on veut étudier les hommes, il faut regarder près de soi ; mais, pour étudier l'homme, il faut apprendre à porter sa vue au loin; il faut d'abord observer les différences, pour découvrir les propriétés.
Сторінка 236 - Il ya des langues favorables à la liberté ; ce sont les langues sonores, prosodiques, harmonieuses, dont on distingue le discours de fort loin. Les nôtres sont faites pour le bourdonnement des divans.
Сторінка 164 - COMME les premiers motifs qui firent parler l'homme furent des passions , ses premières expressions furent des tropes. Le langage figuré fut le premier à naître; le sens propre fut trouvé le dernier.
Сторінка 345 - C'est par eux que la musique devient oratoire , éloquente , imitative ; ils en forment le langage ; c'est par eux qu'elle peint à l'imagination les objets , qu'elle porte au cœur les sentiments.
Сторінка 312 - D'où je conclus que les Français n'ont point de musique et n'en peuvent avoir«, ou que, si jamais ils en ont une, ce sera tant pis pour eux.
Сторінка 204 - ... là fut enfin le vrai berceau des peuples , et du pur cristal des fontaines sortirent les premiers feux de l'amour.
Сторінка 238 - Or, je dis que toute langue avec laquelle on ne peut pas se faire entendre au peuple assemblé est une langue servile ; il est impossible qu'un peuple demeure libre et qu'il parle cette langue-là.
Сторінка 164 - Ce n'est ni la faim, ni la soif, mais l'amour, la haine, la pitié, la colère, qui leur ont arraché les premières voix. Les fruits ne se dérobent point à nos mains; on peut s'en nourrir sans parler; on poursuit en silence la...

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