Зображення сторінки
PDF
ePub

vous écrire, et où je n'aie été arrêté par l'idée qu'il fallait au moins savoir où vous demander de me répondre. Plus de trois semaines avant la déclaration de guerre de Naples, à tous les momens nous nous attendions à une rupture entre la France et l'Empereur, qui né permettait pas de rester ici, et qui m'envoyait je ne sais pas où. Les événemens ont beau se succéder; il règne toujours la même incertitude; et je me lasse d'un silence dont j'espère que vous me boudez tous un peu. Ils sont donc finis bien heureusement ces troubles d'Irlande, si cruels et si éffrayants; et comme il est en vérité presque permis à un Français de s'occuper, avant tout, du salut de ses amis, par toutes les espèces de dangers auxquels ils sont exposés depuis si longtems, je vois d'abord dans cet heureux événement que je n'ai plus à trembler, ni vous non plus, sur votre adorable belle-sœur, et que je n'ai plus à craindre pour elle que the boisterous weather. Mon ami, donnez moi en détail des nouvelles de sa position. Mon Dieu! que je voudrais la savoir réunie à vous ! dût elle prendre mon chambre dans un petit palais enchanté que je vois avec peine, cependant qui n'a pas été fait d'un coup de baguette. A quoi vous sert donc la douce magicienne qui vous a donné sa vie? Comment elle ne s'entend pas seulement en maçonnerie? Quelle éducation va-t-elle donner à mon petit Louis? Heureusement que je repaierai tout cela! Savez vous bien qu'il n'est pas impossible que ce soit bientôt. Vos gazettes (qui, par parenthèse, n'arrivent pas depuis un mois) parlent positivement d'un traité de commerce entre l'Angleterre et St. Domingue, qui me rendrait du moins le terrein de mon habitation. Mandez moi, je vous prie, tout ce qui est sûr, et ce que l'on espère, de cela : si les négociants tournent leurs spéculations de ce côté, et y sont encouragés par le gouvernement;-si les colons ont déjà

trouvé les moyens de faire quelque arrangement. Je voudrais bien en faire un qui fît vivre mes filles pendant que vous me donneriez à manger. Mais m'est-il permis seulement de rêver au bonheur? Depuis un mois je suis bourrellé par l'idée de ce qui peut arriver à Naples à Mesdames, à ma mère, à ma fille. Je tremble que les premiers succès de Mack ne leur aient inspiré une sécurité malheureusement absurde, puisqu'il paraît décidé que l'Empereur, s'il s'en mêle, ne s'en mêlera que trop tard.

Je ne connais plus sur la terre de bonheur que dans le point que vous habitez; mais qui dans le monde a ses droits au bonheur comme les habitans de Norbury? D'après le tableau que vous m'en faites, il n'y a donc rien de changé dans ce délicieux Norbury. Transportez-vous donc, mon ami, à gauche de la cheminée; embrassez pour moi bien tendrement le premier des hommes et le plus sensible des sages; vous trouverez à sa droite son fils, que vous embrasserez presque comme son père, et que vous prierez de ma part de vouloir bien épouser une de ses sœurs, parceque je voudrais bien qu'il eût bien vite une femme digne de lui. S'il aime mieux, cependant, épouser Madame Lock, je ne m'y oppose pas du tout. Vous voyez que me voilà de l'autre côté de la cheminée; vous y baiserez la poussière des pieds de l'ange que vous y trouverez, et vous lui direz que jusqu'au tombeau je prendrai la liberté de l'adorer.

Je ne conçois pas, mon ami, comment tout cela à pu me détourner du principal objet de ma lettre, de l'art de faire de la choucroute; et m'y voilà. Augustin, qui me l'a fait depuis quatre ans, dit que vos choux sont excellents pour cela. Les plus tendres sont les meilleurs. On les coupe en tranches les plus minces possibles, au moyen d'un couteau ressemblant en grand à celui pour les concombres, et dont le dit Augustin est

sûr d'avoir vu dans la cité. On les entasse, et on les foule dans un petit tonneau; par dessus on met une planche qui couvre à peu près toute la superficie, et sur laquelle doit peser une grosse pierre. De l'eau sur tout cela, de manière que la planche, et par conséquent les choux, soient toujours dans l'eau. Cette eau doit être renouvelée tous les quinze jours, et l'on ne doit pas se laisser effrayer de l'horrible puanteur. Au bout de deux mois la choucroute est mangeable, et voilà tout l'art de la faire.— Pour la manger, la faire d'abord cuire et recuire dans de l'eau simple; cela fait, bien exprimer l'eau, et y substituer soit du beurre, du sain-doux, de la graisse d'oie, &c., et laisser bien mitonner.

Adieu, adieu! Je t'embrasse du fond de mon cœur, et ta femme, et ton fils. Pour éviter que mon nom ne traverse peut-être des armées, mettez celui de Frédéric sous le couvert de M. Cotta, libraire, à Tubingen.

Madame d'Arblay to Dr. Burney.

Westhamble, October 1st, '99. WHAT a sumptuous feast have you given me, my kindest father! It was our whole morning's regale, so slowly we could bear to read, for fear of too soon ending it. I wish some kind friend or other would always be giving you a letter to enclose for me, and that you would always forget so to do, that always you might be stimulated to make amends by preparing a parcel for the coach. I must, however, mention that my mate and I can ill brook this shabby hint of shirking; that he still rears young peas, and houses beautiful carnations, for you; and that I had determined to wait only for the first fair day to put in my rightful claim. This very one upon which I write is the first in which we have escaped

rain for a fortnight; and now, therefore, we may surely hope for a fine autumn.

What, then, says my dearest father? Will he not think of us? Who can he think of to quite so much delight with his sight? In England no one. In Ireland I own there is one to whom it must be yet more precious, because so cruelly long withheld. Ireland, my dearest padre, leads to the immediate subject of this letter.

Whether gaily or sadly to usher what I have to say I know not, but your sensations, like mine, will I am sure be mixed. The Major has now written to Mrs. Lock that he is anxious to have Susan return to England. She is " in an ill state of health," he says, and he wishes her to try her native air; but the revival of coming to you and among us all, and the tender care that will be taken of her, is likely to do much for her; therefore, if we get her but to this side the Channel, the blessing is comparatively so great, that I shall feel truly thankful to Heaven.

How you have made me fall in love with your ladies, Susan Ryder, and Jane Dundas, and the whole family of Greys! I was enchanted with your reception and intimacy amongst such sweet mannered and minded people as you describe. But Mr. Pitt! I am really in alt when I see you presenting him your letter from Dr. Herschel

Solemn, yet heart-warming, is your account of the embarkation. God send us more good news of its result! Like you, we are sadly alarmed by the second affair, after being so elated by the first. Yet the taking the Dutch fleet must always remain a national amends for almost any loss.

Mrs. Milner, of Mickleham, who has a son by a former husband, now Colonel Fitzgerald, and aide-decamp to the Duke of York (and probably of the staff you met at Walmer Castle), has sent me lately a message to

desire we should make acquaintance. It came through Lady Rothes, and consequently I expressed proper acknowledgments. Two days ago she came to make her first visit. Her present husband, who is also a colonel, called at the same time on M. d'Arblay, with whom he had made a speaking acquaintance while we were building our cottage. We found them very agreeable people, well bred, well cultivated, and pleasing. The Colonel is serious, she is lively; but they seem happy in each other. I am the more disposed to think well of them, because not only the Duke but the Duchess of York twice breakfasted with them, in journeying from Brighthelmstone. This has put them in high fashion in this neighbourhood. She tells me she is the worst of visitors; and I assured her that having heard that character of her was one of my first inducements to venture at her acquaintance, not only from the flattery of her selection, but from the pathy I felt in that defect.

sym

They walked all round our grounds the wood, copse, meadow; ate one of our apples just gathered from our virgin orchard; and found all M. d'Arblay's flowers of the first fragrance. Could they fail being pleasant people? Pray wish well to Colonel Fitzgerald for their sake.

I was happy not to see his name amongst the killed and wounded; nor that of the Hon. John Leslie, Lady: Rothes' son; nor those of Greville nor Arthur Upton, Lady Templetown's sons; nor Mr. Nixon, late of Bookham; nor General Burrard, now of Dorking. What an anxious period, through relations or connexions, independent of general humanity, does this expedition make! Heaven prosper it! What is Mr. J. Crewe called?— Captain? I hope it is not he who is named amongst the wounded.

You make me wild to hear the Emperor's hymn and

« НазадПродовжити »