Journal de Marie Lenéru, Том 1

Передня обкладинка
G. Crès et cie, 1922 - 133 стор.
 

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Популярні уривки

Сторінка 89 - Nous sommes trop inattentifs ou trop occupés de nous-mêmes pour nous approfondir les uns les autres. Quiconque a vu des masques dans un bal , danser amicalement ensemble , et se tenir par la main sans se connaître, pour se quitter le moment d'après , et ne plus se voir ni se regretter, peut se faire une idée du monde.
Сторінка 174 - Je méprise la poussière qui me compose et qui vous parle , on pourra la persécuter et faire mourir cette poussière ! mais je défie qu'on m'arrache cette vie indépendante que je me suis donnée dans les siècles et dans les cieux....
Сторінка 308 - Le soldat mesure la quantité de terre où on parle une langue, où règnent des mœurs, un esprit, une âme, un culte, une race. Le soldat mesure la quantité de terre où une âme peut respirer.
Сторінка 102 - Et où trouverai-je ces rapports, sinon dans l'étude de moi-même et la connaissance des hommes, qui sont l'unique fin de mes actions, et l'objet de toute ma vie? Mes plaisirs, mes chagrins, mes passions, mes affaires, tout roule sur eux. Si j'existais seul sur la terre, sa possession entière serait peu pour moi : je n'aurais plus ni soins , ni plaisirs , ni désirs ; la fortune * et la gloire même ne seraient pour moi que des noms ; car il ne faut pas s'y méprendre : nous ne jouissons que des...
Сторінка 74 - Un aveu triste et touchant lui avait échappé déjà depuis longtemps dans une de ses lettres; elle avait écrit : « J'ay porté plus que mon faix de l'ennui commun à toute créature bien née. » Créature bien née en effet, née pour les plus nobles douleurs, née pour souffrir avec toute l'humanité souffrante, et qui dans la bataille de la vie n'apporta jamais que le baume et les électuaires, âme douce et haute, toute de paix, brave dans l'amitié, ne s'épargnant pas pour épargner...
Сторінка 96 - Il ya un homme poursuivi, dans son supplice et sa tombe, par une inextinguible haine, et qui, demandant des apôtres et des martyrs à toute postérité qui se lève, trouve des apôtres et des martyrs au sein de toutes les générations. Il ya un homme enfin, et le seul qui...
Сторінка 66 - ... et je dis : que veux-je savoir? que m'importet-il de connaître ? Les choses qui ont avec moi les rapports les plus nécessaires ? sans doute. Et où trouverai-je ces rapports, sinon dans l'étude de moi-même et la connaissance des hommes , qui sont l'unique fin de mes actions , et l'objet de toute ma vie ? Mes plaisirs , mes chagrins , mes passions , mes affaires , tout roule sur eux. Si j'existais seul sur la terre , sa possession entière serait peu pour moi : je n'aurais plus ni soins ,...
Сторінка 119 - Principalement à cette heure que j'aperçois la mienne si brève en temps, je la veux étendre en poids ; je veux arrêter la promptitude de sa fuite par la promptitude de ma saisie, et, par la vigueur de l'usage, compenser la hâtiveté de son écoulement...
Сторінка 308 - C'est le soldat qui mesure la quantité de terre temporelle, qui est la même que la terre spirituelle et que la terre intellectuelle.
Сторінка 63 - ... quelles souffrances, quel ennui, quel « coma d'attente », son esprit l'imposa à son corps. Mieux qu'en aucune pièce de son théâtre la splendeur du pathétique d'idées se révèle en cette confession d'une femme avide de toute la vie et contrainte de se raidir fièrement dans sa solitude : « A la fin, cela rend terriblement orgueilleux de se passer toujours de ses semblables (1) ! » L'appel de l'orgueil est précisément la sollicitation qu'ÉDOUAHD SCHNEIDER a voulu écarter.

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