Зображення сторінки
PDF
ePub

MR. PITT TO THOMAS NUTHALL, ESQ.

DEAR NUTHALL,

Bath, December 10, 1765.

BUT enough of low arts in low men! What, my dear Nuthall, can I have to do in or near the political world? I was frustrated and disabled from doing any material good last June. The world now is fallen into the Duke of Newcastle's hands; the country is undone; and I am of opinion, that no solid system for giving it but a chance for any tolerable degree of safety can be possible under his Grace's auspices, and where his influence colours and warps the whole.

success.

I am much obliged to you for your kind solicitudes for a health certainly of no use but to the owner. Gout has hitherto not been so unmerciful as it is wont; but I fear it has not quitted scores with me for the winter. I am much better at present; crawl to the pump, and drink water with When I shall crawl to London I cannot yet fix. I would willingly be there for one fortnight, if able; and, after that, wish never to see again a scene of destruction and ruin, laid by faction, before the ashes of the late King were cold (I mean by the old servants of the Crown combining with new influences to subvert the then system); and where the same experienced hand now moulds and directs the political machine; with what allies .will be seen. There are in the ministry--and you can guess them, without sorcery-some whose per

sons and good intentions I truly esteem, and whose situation I pity. Believe me always, with truth and affection,

Yours, &c.,

W. PITT.

PRINCE CHARLES OF BRUNSWICK TO MR, PITT.

MONSIEUR,

Londres, ce 11 Decembre, 1765.

Je suis bien faché que des raisons dictées par la prudence m'obligent à me priver de l'avantage de vous rendre mes devoirs à Bath, selon mes désirs; mais vous savez, Monsieur, qu'il ne suffit pas de ne point se mêler d'aucune affaire, qu'il faut encore plus soigneusement en éviter les apparences. Voilà franchement les seuls motifs qui me forcent à remettre jusqu'à votre arrivée en ville, le plaisir de vous entretenir sur différentes matières continentales, et à demander votre volonté et vos conseilles sur des objets à moi personels.

Comme je crains beaucoup, après tout ce que nous avons vu, l'instabilité des systèmes politiques de ce païs, vous sentez bien que sans votre avis je n'oserois m'ouvrir sur rien. J'attends, avec le plus grand empressement des bonnes nouvelles de l'état de votre santé, et le moment de vous assurer de bouche, avec combien d'estime et de haute considération, j'ai l'honneur d'être, Monsieur, &c.

CHARLES DE BRUNSWIC.

MR. PITT TO PRINCE CHARLES OF BRUNSWICK.

[From a draught in Mr. Pitt's handwriting.]

MONSEIGNEUR,

Bath, ce 15 Decembre, 1765.

Tour respectable que soit le motif qui me prive pour un tems de l'honneur tant desiré de me jetter aux pieds de V. A. S., je ne puis que déplorer l'effet, en admirant la haute prudence qui a dicté mon infortune. La bonté infinie de V. A. S. en daignant s'intéresser à mon santé me comble de gloire, et me préscrit, en même temps, d'en dire

un mot.

Je suis, Monseigneur, à poursuivre les eaux avec succès, et je commence à reprendre des forces; de sorte que, sans un rechute, je me flatte de pouvoir faire le voyage de Londres après les vacances. Cependant, touché au point que je le suis de la confidence dont V. A. S. m'honore, et me pénétrant de l'importance et de la délicatesse extrême de ce qu'elle me daigne laisser entrevoir, je ne saurois me dispenser de la prévenir même d'ici, que si j'étois à ses pieds, je ne pourrois que sentir toute la présomption qu'il y auroit à moi d'offrir au Prince le plus clairvoyant des conseils sur ce qui lui est personel; mais j'aurois très certainement à me reprocher à jamais une témérité dangereuse et impardonable, si, en une conjoncture qui me paroit incompréhensible, je lui hazardois à ce Prince, qui fixe les yeux de l'Europe, un avis, où il s'agit de prévoir la stabilité d'une systême politique. S'il en existe un ici, c'est ce que j'ignore parfaite

ment. Pour celui du feu Roi que j'ai vu renverser, et dont j'ai été la victime: il est avéré qu'il fut d'abord ébranlé par le concours des anciens et principaux ministres du feu Roi même, avec les influences dominant contre my Lord Temple et moi, sur des objets critiques et décisifs. Après cela, il seroit superflu, d'ajouter, qu'elle peut jamais être ma confiance en un ancien ministre de cette déscription-là.

Parmi ceux qui ne font qu'entrer sur la scène des affaires, j'estime qu'il y auroit de l'injustice à leur réfuser de bonnes intentions. Néanmoins, dans le corps du ministère, la voix publique ne nous annonce que désunion et que division de principes, d'inclinations, et d'objets. V. A. S. est à portée de vérifier si ce sont des rumeurs sans fondement; si les choses ont pris consistence, et qu'elles soient au point que l'esprit de prévention et de cabale aient finalement fait place au zèle pur et éclairé du bien public; si l'on s'en puisse promettre un procédé net sur un plan suivi et stable.

Ignorant, Monseigneur, tout ceci, je tremblerois de risquer aucun avis. La seule chose que je puis dire de science certaine, et dont je me fais gloire d'être témoin, c'est que le Roi ne veut que le bien, et ne désire que le contentement de ses peuples.

Il me reste, Monseigneur, d'implorer à V. A. S. le pardon de ce qu'une forte passion pour sa gloire, et un éloignement constant pour toute illusion, ne me permettent pas de supprimer. Je suis, &c.

W. PITT.

THOMAS NUTHALL, ESQ. TO MR. PITT.

London, December 14, 1765.

SIR,

I AM truly rejoiced to hear you are free from pain, and I hope you will be able very soon to undertake a London journey. Indeed, all you say upon public affairs is true; but it is also true, that besides the experienced leader alluded to in your letter, there is another hand less visible, though not less weighty, in directing and influencing the present council; I mean a great lord, and yet no lord chancellor.

But for God's sake, Sir, how is all this to end? Distraction increases every day, and ruin must follow. You, and you only, can withstand and prevent it; and I am confident, that if you would undertake it now before it is too late, every means and every power to make your endeavours effectual would be put into your hands, and every good man will assist you. I wish you were now in or near this city, that I might say a great deal to you, which I dare not commit to writing; but I flatter myself with the hopes of having this opportunity very soon, and will trouble you no further at present, than with most ardent wishes for your health. I beg my compliments to Lady Chatham; and am, Sir, your obedient

and faithful servant,

THOMAS NUTHALL.

« НазадПродовжити »